Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati, par le frère Charles Desjobert
Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati, par le frère Charles Desjobert

Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati, par le frère Charles Desjobert

Le frère Charles Desjobert, vient de publier Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati*. Il nous présente son livre et la personne de Pier Giorgio.

Qui est Pier Giorgio Frassati ?

Pier Giorgio est un jeune étudiant, mort d’une maladie en 1925 à l’âge de 24 ans et béatifié par Jean-Paul II le 20 mai 1990, il y a tout juste 25 ans. C’est une figure qui a beaucoup marqué les jeunes de son temps et qui est encore très actuelle. Il est issu d’une famille de grand renom, son père est le fondateur de la Stampa, le grand journal italien. Au lieu de suivre une carrière toute tracée et de reprendre le journal familial, il va s’investir auprès des plus pauvres, donner sa vie pour l’Evangile dans la charité quotidienne, discrète, humble. Sa famille proche ne voit pas ce qu’il vit ni ce qu’il fait. Ce n’est qu’après sa mort, qui survient subitement, qu’on découvrira l’étendue de sa charité. Pour ses parents il passe à côté de ses études ce qui les inquiète. Pier Giorgio est aussi marquant pour son engagement contre le fascisme, le groupe d’amis qu’il va fonder (les types louches) et par son amour de la montagne : c’est un grand alpiniste.

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Pier Giorgio Frassati alpiniste

Quel est son rapport avec les dominicains ?

Il s’investit dans beaucoup de mouvements, mais il va faire un engagement plus fort encore, en devenant laïc dominicain. Le 28 mai 1922, dans l’église du couvent des dominicains de Turin, il s’engage et prend le nom de frère Jérôme.

Peux-tu nous dire qui sont les laïcs dominicains ?

Les laïcs dominicains sont l’une des trois banches qui composent l’ordre dominicain. Au côte des frères et des sœurs moniales, il y a des laïcs qui peuvent être mariés, engagés dans la société et qui veulent annoncer l’Evangile par toute leur vie à la manière de saint Dominique dans un engagement autre que celui d’une vie religieuse à proprement parler. Ainsi, Pier Giorgio a vécu le charisme dominicain dans son attachement à la Parole et dans le service des plus pauvres, en allant vers ceux qui sont mis de côté, dans son amour du monde tel qu’il est à cette époque, sans se voiler la face. On pourrait enfin ajouter sa dévotion mariale et la prière régulière du rosaire.

Comment as-tu fait la connaissance de Pier Giorgio Frassati ?

J’en avais entendu parler quand j’étais louveteaux puisque mon groupe s’appelait Pier Giorgio Frassati. Mais c’est surtout comme étudiant que je l’ai découvert, nous l’avions choisi, dans la colloc’ chrétienne où j’étais, comme saint patron avec Claire de Castelbajac, et ces deux figures m’ont marqué. C’est comme cela que j’ai approfondi l’histoire de Pier Giorgio. En rentrant chez les dominicains, je me suis aperçu qu’il était en plus laïc dominicain, ce que je ne savais pas alors.

I-Grande-153281-prier-15-jours-avec-pier-giorgio-frassati.netC’est le premier livre que tu écris. Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

C’était un peu laborieux au début, mais très riche de se confronter à la vie de quelqu’un et pour la première fois de prendre vraiment le temps de parcourir les nombreux livres écrit à son sujet et puis de prier avec lui. Puisque c’est un livre spirituel, la portée était autre que simplement biographique. Il y avait un cheminement. Si je veux proposer à des personnes de méditer avec Pier Giorgio Frassati, il faut moi-même l’avoir fait. Une certaine exigence, parce qu’on ne se sent jamais vraiment à la hauteur : ne suis-je pas à côté de ce qu’il a voulu dire, ce qu’il a vécu ? J’espère avoir été le plus fidèle possible à ce qu’il a vécu lui. Même si bien sûr il y a un peu de moi qui transparaît dans ce livre.

Une phrase que tu retiens de Pier Giorgio Frassati ?

Une phrase qui m’a beaucoup marqué, c’est quand il visite les plus pauvres, il dit : « autour des malades, autour des malheureux, je vois une lumière particulière, une lumière que nous n’avons pas nous ». C’est quelque chose qu’il perçoit que cette lumière des pauvres qui peut nous enrichir.

 * Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati, Nouvelle Cité, mai 2015

TABELLA