3 frères dominicains feront profession solennelle le 29 août à Lille
3 frères dominicains feront profession solennelle le 29 août à Lille

3 frères dominicains feront profession solennelle le 29 août à Lille

Les frères Olivier Catel, Charles Desjobert et Pierre-André Mauduit ont été admis à faire profession solennelle dans l’ordre dominicain pour la Province de France.

La profession solennelle est l’engagement définitif dans la vie religieuse. Elle correspond donc aux trois voeux prononcés par les religieux : pauvreté, chasteté et obéissance. Elle se fait selon la formule ci-dessous dans l’Ordre dominicain. La particularité dominicaine est de ne prononcer que le voeu d’obéissance, comme étant le voeu qui ordonne et inclus les autres, puisque l’obéissance implique directement la volonté.

Moi, frère N.N., je fais profession et promets obéissance à Dieu, à la bienheureuse Vierge Marie, au bienheureux Dominique, et à vous, frère N.N., Prieur provincial de la province de France qui représentez le frère N.N., Maître de l’Ordre des Frères Prêcheurs, et ses successeurs, selon la Règle de saint Augustin et les Institutions des Frères Prêcheurs ; aussi je serai obéissant à vous et à vos successeurs jusqu’à la mort

En attendant de les entourer par notre présence et par la prière le 29 août prochain au couvent de Lille, voici en quelques lignes la présentation de chacun.


16708663250_33ace1f8e6_kFrère Olivier Catel

Le frère Olivier est originaire de Dole dans le Jura. C’est par l’apprentissage de l’hébreu qu’il redécouvre sa foi chrétienne. Comme il aime le rappeler : « J’ai redécouvert ma foi chrétienne grâce au judaïsme ». Il est alors professeur agrégé de lettres modernes, exerçant son métier dans la banlieue lyonnaise.
Il rentre au séminaire diocésain de Lyon pour devenir prêtre. Au cours de sa formation de séminariste il discerne un appel à la vie religieuse et décide de rejoindre l’ordre dominicain.

Un lieu dominicain que tu aimes, une figure dominicaine qui t’a marqué : l’Ecole Biblique et Archéologique Française de Jérusalem est un lieu que j’aime beaucoup. Elle a pour mission et vocation, depuis la fin du XIXe s., l’étude de la Bible sur la terre et au milieu des peuples qui lui ont donné naissance. Dans un quartier arabe, à 5 minutes des quartiers juifs ultra-orthodoxes et de la nouvelle ville, le couvent est pris dans cette ambiance bigarrée et indescriptible. A deux pas de la Vieille Ville, ce lieu est un havre de paix qui vit au rythme de l’étude et de la prière.

L’Ecole est dominée par la figure du père Marie-Joseph Lagrange, homme de foi, qui, dans l’obéissance et l’excellence intellectuelle, a promu une nouvelle approche de la lecture de la Bible malgré les oppositions et les peurs.


1044901_215957941890549_474976123_n (1)Frère Charles Desjobert

Le frère Charles a grandi à Paris et à Bourges, sa région d’origine. Il suit des études d’architecture à Strasbourg et découvre l’ordre dominicain avec l’aumônerie étudiante du Domino. Aujourd’hui le frère Charles se passionne pour l’architecture sacrée et il vient de publier un livre sur le laïc dominicain Pier Giorgio Frassati, que saint Jean-Paul II avait présenté comme modèle pour la jeunesse.

Un lieu dominicain que tu aimes : j’aime particulièrement la Chapelle de Vence, réalisée par Matisse : pour la beauté, la paix et la lumière qui rayonnent de ce lieu de prière. Il évoque avec force la vie dominicaine, avec sa représentation de St Dominique par Matisse et de Notre Dame du rosaire. Davantage, il offre à contempler la mort et la résurrection du Christ grâce à un chemin de croix poignant et aux couleurs puissantes de l’arbre de vie.

Une figure dominicaine qui t’a marqué : Outre Pier Giorgio Frassati, je suis interpellé par la figure du père Marie-Alain Couturier et son combat pour que l’Eglise reste en dialogue avec le monde contemporain. J’y vois l’appel de Dominique à saisir ce qui dans le monde est capable de porter à nouveau l’Evangile, même lorsque les intuitions viennent de personnes étrangères à la foi chrétienne : prendre ce qu’il y a de bon, laisser ce qui est amer.


Version 2Frère Pierre-André Mauduit

Le frère Pierre André a grandi en banlieue parisienne d’abord à Maison-Alfort (94) puis à Clamart (92). Après des études de communication en France et à l’étranger ; c’est dans une église Baptiste qu’il redécouvre la foi. Accompagné par le pasteur de cette communauté, il redécouvre ses racines catholiques à la lecture de John Henry Newman et de sa Lettre au duc de Norfolk. Se sentant appelé à la prêtrise, il entre au séminaire d’Issy les Moulineaux pour le diocèse de Nanterre. C’est finalement le désir d’une vie commune et la liberté d’initiative apostolique qui le poussent à entrer chez les dominicains.

Un lieu dominicain que tu aimes : la ville et plus particulièrement ses carrefours et ses pubs car c’est là qu’on rencontre des gens de toutes sortes et de toutes origines.

Une figure dominicaine qui t’a marqué : Catherine de Sienne, une « bonne femme » qui a du caractère, alors que l’Europe est ravagée par la peste noire et l’Eglise divisée par le grand schisme d’Occident, elle va traverser l’Italie et la France pour rappeler l’Eglise à l’ordre et le pape à ses devoirs. Grande mystique, elle est docteur de l’Eglise.

TABELLA