« Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! »
« Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! »

« Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais ! »

Méditation du fr. Albert Bażyk o.p.

pour le 1er dimanche de l’Avent, sur la 1ère lecture de la messe. (Is 63, 16b-17.19b ; 64, 2b-7)

Et voici, mes chers frères, nous sommes rentrés encore une fois dans le temps de l’Avent. Je ne sais pas si vous vous rappelez mais l’année dernière il m’était déjà donné de prêcher le premier dimanche de l’Avent, aussi avec le même prophète Isaïe, qui aujourd’hui parle davantage de la miséricorde du Père que de l’attente du Messie.

Ne sommes-nous pas trop habitués (ou même, j’oserais dire : fatigués) a sans cesse répéter les mêmes évènements ?

Le premier regard sur les paroles que nous venons d’entendre peut être un peu rude… « nous étions comme des gens impurs, nos actes justes n’étaient que linges souillés, nous étions desséchés comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient… »

Oui, nous avons été comme ça… Et nous le sommes et serons peut-être encore pendant longtemps. C’est inévitable… Et pour cela nous avons besoin de ce temps de l’Avent pour nous rappeler notre condition humaine et savoir que nous avons besoin tous les jours la grâce pour nous convertir, pour grandir dans l’amour de Dieu, de mon prochain et de moi-même. Chaque jour, après chaque péché, blessure, chute ou échec…

Le prophète Isaïe nous donne l’espoir : « C’est toi, Seigneur, notre père ; Notre-rédempteur-depuis-toujours, tel est ton nom. » et enfin il termine : « Mais maintenant, Seigneur, c’est toi notre père. Nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de ta main ». Donc où est notre espoir ? Dans le Seigneur qui est plein de tendresse et de miséricorde. Dans le Seigneur qui est venu, qui vient et qui viendra encore tous les jours lors de notre vie. Et qui nous façonna selon son plan (qui n’est pas forcément le nôtre). Acceptons-nous cette condition : « je suis l’argile et toi tu peux me façonner » ?

Nous avons le choix… Entre rester une argile sans forme ou devenir un bon vase façonné par les mains de Dieu… Entre le désespoir et la confiance… Comme une jeune fille qui, à la question d’un catéchiste quelle était la différence entre Judas et Pierre, a répondu : Judas a choisi de se pendre sur un arbre et Pierre sur le cou de Jésus… Que choisit-on ?

Et il y a encore quelqu’un qui nous accompagne dans ce chemin lors de ce temps de l’Avent, dans ce chemin de choix. Une personne peut-être un peu oubliée, mais c’est elle qui a vécu le premier Avent dans l’histoire, la personne qui s’est laissée entièrement façonner par le Seigneur – la Vierge Marie. Amen.

TABELLA